Profitant de quelques jours de liberté entre deux CDI je décide de partir dès mercredi en direction de ma ville natale, Niort. Départ donc de Montpellier dès 9h30 car il y a quand même 620 km à parcourir. En tout cas le soleil est bien là, de bonne augure pour les jours suivants.

Direction Millau et l'A75. Passage à proximité de Lodève où le relief commence à devenir vraiment sympathique et le température baisse un peu avec l'altitude. Arrivée sur l'autoroute, mais pas une autoroute comme les autres, déjà celle-là elle est gratuite et en plus elle traverse le Larzac, l'Auvergne ... C'est vallonnée, la tourne et les paysages sont vraiment sympas.

Après un arrêt essence, graissage de chaîne et pression des pneus (oui je sais, faut pas le faire à chaud mais bon, pas pu avant) voici venir le fameux viaduc de Millau. Je l'avais traversé en passager lors de mon déménagement mais là c'est au guidon de ma ZR7 que je peux admirer ce bel ouvrage !

La traversée du plateau du Larzac est vraiment sympa, puis je quitte l'A75 pour prendre la direction de Rodez par la N88. Juste après Rodez il est déjà midi et je décide de faire la pause pique-nique bien méritée.

La N140 permet de retrouver du relief et de traverser des jolis villages comme par exemple Bouillac, le long du Lot. A la sortie de Figeac je me régale dans une série de petits virolos. La route continue au milieu de jolis paysages en direction de Brive-la-Gaillarde. Je passe à proximité de Rocamadour : devinez quelle chanson je me suis mis à fredonner dans mon casque ?

Puis c'est le retour sur l'autoroute, l'A20 : pour 30 centimes voilà encore une autoroute avec du relief, du moins dans la portion que j'ai emprunté jusqu'à Limoges. Arrêt essence où j'ai mis 16 litres pour 333 km parcouru : elle consomme presque rien ma ZR Là je discute un peu avec un respectable allemand en VFR : on compare nos nombres de moustiques massacrés sur les saute-vent et papote un peu de la chaleur. Il est parti le matin même de Rostock avec 5°C et se retrouve en nage dans le Lot avec près de 30°C !

Je n'ai qu'une centaine de km à parcourir jusqu'à Limoges mais déjà il me tarde de sortir de l'autoroute. Mais après la traversé de la ville je récupère une nationale soporifique à souhait en direction d'Angoulême. Et la départementale qui m'amènera à Niort ne sera pas mieux : j'avais oublié que ma région natale était si plate !!! Content mais fatigué donc d'arriver vers 18h dans la capitale deux-sèvrienne.

Après une petite grasse matinée méritée j'ai entamé une recherche fructueuse d'un magasin vendant de la liqueur d'angélique, spécialité niortaise ! Vers 16h30 je reprends la route en direction de Cognac pour rejoindre la Grenouille et Stragen. La nationale est bien droite, sans saveur et fréquentée par pas mal de camions, je roule sous un soleil de plomb et bientôt les cépages cognaçais commencent à apparaître.

J'arrive dans le centre de Cognac presque directement à la porte des mes hôtes vers 18h. Maurice et Ptit Mino sont arrivés, Maurice faisant le guide il a bien sûr dû demander l'aide de la Grenouille qui est allé les chercher pour les mener à bon port.

Les retrouvailles se font dans la bonne humeur et ... la mauvaise foi légendaire des respectables. Maurice est en grande forme puisque qu'il n'arrive pas à ouvrir un simple paquet de clopes et, en voyant la Grenouille porter un maillot jaune Brice de Nice, réclame le même pour lui en se comparant au leader du tour de France !!!

La Grenouille et Stragen nous proposent un apéro digne des piliers qui me permet de goûter au Cognac XO : excellent ! Grillades, salades puis gâteau et champagne pour fêter le permis de la Grenouille : on peut dire qu'on a été bien reçu !!!

Deux indices importants sur ce qui va se passer durant le week-end : la Grenouille, dans le camp des respectables, laisse échapper un "c'est Maurice qui se traîne" alors qu'on l'attends pour trinquer ! Et au moment où Maurice veut écrire un message sur le Repaire, elle réplique : "ça va prendre 2h !" Effectivement c'est assez marrant de voir le vieux de la montagne tapoter sur un clavier

La veille, nous avons décidé de nous lever à 7h pour arriver sur Blois pour le déjeuner. A 7h passée de 5 secondes Maurice nous fait un réveil genre commandos de marine et sa fluette voix est un vrai régal... Comme tous les ptits vieux de la terre, Maurice se réveille avec les poules et devait donc attendre assis sur son lit que les heures passent.

Après un bon ptit dej' et alors que la Grenouille et Maurice ont fait la chasse aux moustiques massacrés sur nos saute-vent, nous sommes prêts pour rejoindre le point de ralliement des piliers ! Compte tenu de la présence de deux respectables dans nos rangs, nous décidons de prendre l'autobeurk, l'A10 de Cognac à Tours. Pas grand chose à signaler sur le parcours à part une démonstration aérienne qui a captivé Ptit Mino et une nouvelle fourberie des respectables après le péage : alors que les djeunsss se rassemblent sur le parking, les respectables en voiture et virago filent droit devant comme des malpropres. Nous les avons bien sûr rattrapé sans soucis.

A Tours nous sortons de l'autoroute pour prendre les bords de Loire en direction de Blois. La route est vraiment jolie et nous faisons une petite halte à Amboise pour prendre quelques photos. Entre temps Stragen a généreusement laissé le guidon à la Grenouille qui nous guide donc jusqu'à la demeure de respectables blésois, Jyv et Françoise, nos hôtes pour ce week-end !

Après les embrassades des retrouvailles, l'apéro est vite servi en terrasse pour guetter l'arrivée des prochains piliers. Les lorrains Cesco, Bulle et Toph, accompagnés du belge Aroba et des franciliens Papy78 et Mamy arrivent à temps pour le repas. On grignote, on papote, on rigole... Les minutes passent mais toujours pas de Gribouille. En fait elle est en train de s'amuser avec des virolos et ... des gendarmes !!

Finalement, une fois arrivée à l'appart, on lui laisse à peine le temps de souffler et nous prenons la route en direction du gîte à Sougé. La route se passe sans encombre sous le soleil et dans une chaleur étouffante. Juste à noter la disparition temporaire de Maurice au détour d'un virage... Jyv est allé le récupérer et il nous est revenu tout ronchonnant

Arrivée au gîte en soirée, vers 20h, nous garons nos motos sous un hangar, il y a un coin tracteur pour les respectables : tout est prévu ! Nous prenons possession de nos chambres, tout le monde passe à la douche et l'heure de l'apéro arrive bien vite !

Pendant ce temps arrivent les dernier piliers, JClaude, Sophie et Vilcoyote en provenance de la capitale. Le dîner qui suit est vraiment copieux et se passe dans une bonne humeur généralisée ! Nous procédons à quelques votes de routine. Maurice se distingue en votant à chaque proposition pour, contre et absention : n'importe quoi !

Vient le temps du digeo time : on découvre la liqueur d'angélique et Vilcoyote se verse un grand verre de limonade sous les regards goguenards des anciens piliers... Disons qu'il s'agit d'une limonade spéciale J&P's bar !! Au moins il a joué le jeu et fini son verre.

Les verres se remplissent et se vident au milieu de conversations comme peuvent en tenir des piliers de bar en fin de soirée. Vers 1h30 il reste encore quelques irréductibles quand je décide de filer au lit pour un repos mérité.

Aujourd'hui c'est le grand jour de la balade, le départ a été prévu vers 10h... Maurice ayant toujours peur qu'on le laisse à la traîne est debout depuis 6h du mat ! Il a donc pu découvrir sa Virago décorée comme jamais, elle a presque belle allure ainsi ! Le petit dej' est pris au fur et à mesure des réveils, certains semblent moins en forme que d'autre de bon matin. Jyv, Cesco, Stagen et la Grenouille font une petite sortie histoire de se dégourdir les pneus et d'échanger les motos.

Finalement tout le monde est prêt à l'heure, une petite photo de groupe pour la postérité et c'est parti sous un ciel variable mais avec une chaleur déjà présente. Nous prenons la direction du sud sur des petites routes sympathiques et avec un soleil qui devient de plus en plus généreux.
Tout d'un coup Vilcoyote s'arrête sur le bas côté et entame une sorte de strip-tease express, se retrouvant en un temps record torse nu ! Une petite panique due peut-être à une guêpe ou autre insecte qui s'était faufilé dans le t-shirt.

Nous reprenons donc la route pour rejoindre les bords de Loire et la ville d'Amboise. Là c'est la pause photo, déambulation dans la ville et tournée générale en terrasse.

Nous traversons la forêt d'Amboise et nous arrêtons sur un petit chemin le long du Cher. Là nous continuons à pied pour admirer le château de Chenonceaux. Petit roulage tranquille qui nous permet d'admirer des "champs" de coquelicots et d'arriver à l'heure prévue au resto de Montrichard. Les motos sont rangées à l'ombre dans la petite cour privée du resto et nous nous attablons sous les parasols.
C'est là que nous rejoint l'invité surprise : c'est Mesrine qui arrive tout timide... Pas la peine de préciser que ça ne va pas durer !

Après un bon repas c'est reparti pour un tour. Nous continuons à rouler en groupe jusqu'à Beuzy : là chacun est invité à prendre une petite route tournante à son rythme. Chacun part donc selon son humeur, la première à mettre les gaz (et à arriver au point de ralliement) est Gribouille.

Sur cette portion viroleuse il semblerait que la Transalp de Papy78 ait voulu labourer un peu les bas-côtés pour retrouver les sensations de trail... et pour réparer peut-être une petite erreur de trajectoire.

Après cette récréation nous prenons la direction de magistral château de Chambord. Dès l'entrée dans la forêt on le distingue de loin, splendide. Une halte s'impose pour se promener aux alentours du château et prendre des photos.
Le retour au gîte se fait en repassant sur les bords de Loire au niveau de Blois et avec une série de virolos vraiment sympas à la sortie du village d'Orchaise. Comme le monde est bien fait nous arrivons à l'heure pour l'apéro !

Pour Mesrine c'est la découverte du gîte et ... de la chèvre ! Dès qui l'aperçoit au bout de sa corde le voilà tout émoustillé et c'est avec de l'émotion dans la voix qu'il me dit : "J'ai laissé ma femme à la maison alors là je vais m'occuper de la chèvre"

En fait pendant l'apéro, chacun a pu remarqué que la chèvre était plus intéressée par Maurice que Mesrine mais personne n'a osé lui briser ses illusions. Comme la veille le bar était loin d'être virtuel, chacun pouvait trouver son bonheur dans les spécialités apportées par les piliers. Le dîner fut apprécié à sa juste valeur dans la bonne humeur et la soirée s'est prolongée autour de digeo et de conversations animées.
Mais surtout, après avoir enfin compris que le côté obscure des respectables était une voix sans issue, le Grenouille décide de rejoindre le camp des djeuns et le Maurice responsable de cette nouvelle défection n'a plus que ses yeux pour pleurer et les doigts de sa main gauche pour compter ses alliés !

Après un coucher plus ou moins tardif suivant les personnes, le réveil se passe au début en douceur... Puis Mesrine décida de faire des vocalises sur une de ses chansons préférées, la comptine "une puce, un pou", en mélangeant les paroles mais en se faisant bien entendre de toutes les chambres. Pas sûr que tout le monde ait apprécié ses talents de chanteur d'opérette.

Après le petit dej', les préparatifs du départ se font le coeur gros, avec en plus un ciel tout gris et même des premières gouttes de pluie. Nous alignons les motos, bouclons les bagages, enfilons les combis de pluie et vient le temps des au revoirs.
Enfin chaque petit groupe s'élance pour le retour dans ses foyers. Pour ma part je prends la direction de Blois avec quelques hésitations sur le chemin à prendre à Montoire et je me suis même trompé à Vendôme où la route du sud n'est pas bien indiquée.

Après avoir traversé Blois j'étais enfin sûr d'être sur la bonne route et comme un clin d'oeil me confirmant que je me rapprochais du sud, le soleil est sorti des nuages et ne m'a plus quitté de la journée.

C'est l'autoroute que j'ai choisi pour rentrer sur Montpellier, en effet mon nouveau taff m'attends dès le lendemain donc pas trop le temps de traîner sur les routes. A85 pour commencer en direction de Vierzon. Ensuite je décide d'aller à l'encontre du road-book de Mappy qui m'indique de prendre la direction de Paris en rejoignant l'A71 !!! Enfin je rejoins l'A75 en direction de Clermont-Ferrand. J'y retrouve avec plaisir les paysages de la Tortue 2005 et certains panneaux m'indiquant St Flour ou Chaudes-Aigues me font sourire : mais comment un certain motard à l'accent britannique a pu ne pas voir ces directions !!
Enfin le viaduc de Millau et le retour sur Montpellier, toujours sous le soleil.