C'est le jour J ! Les piliers vont de nouveau se retrouver pour un week-end de moto, délire et ripailles Il est 9h, je n'ai rien de prêt mais il faut dire que pour une fois je suis presque voisin du lieu de la rencontre. L'Ardèche est en effet à quelques tours de roues de Montpellier et j'ai donc tout loisir de me préparer pour partir vers 10h20.

Comme presque toujours dans la région, le temps est au beau fixe, grand ciel bleu et soleil généreux. Un T-shirt sous le blouson suffit largement même si le pantalon de pluie est dans le sac car la météo est incertaine pour le reste du week-end.
Le trajet se passe sans encombre, je commence à bien connaître la route d'Alès suite à mes deux précédentes reconnaissances et j'aprécie toujours cette nationale sympatique d'où on peut admirer les Cévennes toutes proches. Mais cette fois-ci j'ai largement le temps de faire un détour avant d'arriver à Vallon Pont d'Arc et je décide donc de prendre la direction de St Martin d'Ardèche pour faire de nouveau les gorges.

Déjà les alentours de Barjac sont un régal. A mon arrivée vers midi devant l'imposant pont de St Martin vers midi Cesco me contacte pour m'avertir de leur avancée. Ils sont à Lyon et ont donc encore pas mal de route à faire.

Je m'engage alors dans le début des gorges et trouve un coin sympa pour grignoter mes sandwichs. Malgré ma précédente reco où je me suis arrêté une douzaine de fois pour prendre des photos, je trouve encore des points de vue qui méritent d'être immortalisés

Rythme tranquille donc pour rejoindre Salavas, surtout qu'un troupeau de chèvres se baladaient au détour d'un virage !
Après consultation des dernières nouvelles des lorrains et franc-contois, je vais directement au camping pour prendre possession des bungalows réservés pour les 18 piliers.

Petite baignade dans l'Ardèche glacée avant de rejoindre les bikers de l'est.
Retrouvailles entre djeuns, installation puis re-baignade en attendant le reste de la troupe.

Cesco ramène à la tannière les brebis égarées : nos 3 respectables, Maurice09, Jyv et Frany, sont bien là, ils ferment d'ailleurs la marche ! Mais n'en mènent déjà pas large. Ils décident de se regrouper dans un seul bungalow pour se soutenir face à la bonne forme affichée des djeuns.
Dany09 est là pour les surveiller : le respectable, même frissonant de peur, est fourbe et vicieux et il vaut mieux le garder à l'oeil.

Après les installations et un petit pré-apéro nous nous rendons à pied au resto du camping d'à côté. Les 2 derniers piliers, J-Paul et Frédo doivent nous rejoindre dans la soirée.
Le repas est comme d'habitude un bon moment de convivialité, apéro en bonne et dûe forme, ripaille et gauloiseries... Sans oublier les marmonages et autres gatouillages des 3 respectables !

Le réveil est un peu difficile ... Il faut pourtant ne pas trop tarder car la matinée est chargée avec le défilé de Ruoms, les cols de Meyrand et de la Croix de Bauzon pour finalement rejoindre Vals les Bains. Les températures ont bien chuté dans la nuit et le temps est variable mais sec. Après un bon ptit dej' on décide de semer les respectables par plusieurs détours en prétextant une recherche de station essence... Mais ils s'accrochent les bougres ! Tant pis, on devra faire avec

Je prends ensuite la tête du convoi pour rejoindre Largentière à un rythme tranquille. J'entends derrière moi craquer les articulations usées de nos anciens et décide de faire une petite pause dans un virage du déflié.
Toujours prêt à payer de sa personne, J-Paul décide de découvrir l'horreur de s'assoir sur une Virago. "La chose" est à l'arrêt mais les effets sont les mêmes que si Maurice était au guidon et notre écrivain n'a besoin que de quelques secondes pour faire le plein de sensations désagréables qui lui serviront sans doute dans ses prochains écrits

Nous reprenons la route de plus en plus viroleuse. Une fois passé Largentière Cesco prend la direction des opérations. Les quelques excès de la veille se font encore sentir, avec le froid relatif, le vent et la route bosselée j'avoue que je n'assure pas trop dans les tournants, mais quand même mieux que les respectables !

Une petite pause à la sortie de Valgorge et là, le fort mistal qui nous a dégagé les nuages de pluie, nous mets Gribouille et son tit chat par terre ! Pas cool ! Heureusement mini-me n'a rien du tout et la moto quelques bobos à peine visibles, ça fait quand même rager et on a pu constater que Gribouille savait taper du point sur le bitume !

Les virolos s'enchaînent, Cesco dispensent son savoir aux nouveaux djeuns, pour les respectables il n'y a plus rien à faire.

Presque arrivés à Loubaresse, un ciel vraiment noir et menaçant nous nargue de l'autre côté. du col de Meyrand. La décision est prise de rebrousser chemin pour éviter le déluge promis, la descente permet d'admirer la vallée sous les nuages et de rejoindre à l'heure prévue le resto reservé par Aroba à Vals.

Une salle rien que pour nous, menu sans alcool, on sait se tenir quand même ! L'ambiance est au beau fixe. Maurice trône au milieu de la tablée en U : on le sent plus à l'aise devant une assiette que sur sa monture. C'est là que Frédo annonce son intention de signer chez les respectables ! Nous sommes malheureux pour cette nouvelle vicitime des scéances de vaudou du grincheux mais gardons espoir de le remettre dans le bon chemin !

Passé 15h il est quand même temps de reprendre la route, les gorges nous attendent ! J-Paul et Frédo nous quittent pour rejoindre le camp de base suite à quelques points de douleur sans doute déclenchés par les mêmes scéances de vaudou !

Petit arrêt essence et pour ma ZR7 que je ne "sens" pas du tout aujourd'hui une vérif de la pression... RAS... finalement elle commence peut-être à accuser le coup de ses 60.000 km... A moins que ça ne soit le coût des breuvages de la veille que les respectables ont sournoisement distillé pour réduire les capacités des djeuns : c'est sûr qu'en buvant du lait nos ancêtres ne risquent pas grand chose !

Mais malgré ça, ce sont toujours les djeuns qui mènent la danse : je conduis le groupe jusqu'au débur de la vallée de l'Ibie où Cesco reprend la tête. La route est moins bosselée que le matin, jolis paysages et ciel plus clément. Puis arrivés aux portes de Vallon le signal est donné pour que chacun profite des prochains virages à son rythme en direction de St Remèze.

Malgré cette portion viroleuse et au bitûme parfait, je ne retrouve pas mes sensations et laisse passer la majorité des piliers. Pas la peine de forcer quand on ne se sent pas dans son assiette. Voyant Bulle pas loin derrière moi dans les virages je ne prends que peu de vitesse dans les portions de tout droit pour la laisser passer mais la div n'a pas les mêmes chevaux que la zr7 et j'avoue que j'ai un peu bouchonné involontairement.

A la fin de cette portion, nous faisont une dernière pause avant les gorges. Finalement pas d'arrêt à St Martin d'Ardèche, à nous les 38 km de plaisir !
La première partie se fait assez groupée, le temps est couvert mais permet d'admirer ce décors de cinéma ! Une pause dans un virage en épingle permet à tout le monde de profiter du panorama et de faire des photos. C'est d'ailleurs l'occasion de faire plusieurs photos de groupe avec les gorges en arrière plan.

Je continue ensuite à prendre des clichés parce que le point de vue est vraiment superbe. Et puis en me retournant je vois les piliers qui traversent la route pour rejoindre leur motos et partir comme des morts de soif
J'apprends par Cesco que le rdv est donné au Pont d'Arc. Comme presque tout le monde est déjà parti et que je ne suis décidément pas en forme je décide de ne pas participer à l'arsouille, surtout que c'est vraiment dommage de ne pas profiter du spectacle des gorges.

Malgré mon rythme "touriste" je rejoins très rapidemment Maurice et Dany et pour la première fois je vois l'arrière d'une Virago ! Ca me rappelle les exercices du parcours lent du plateau au permis !! Avec sa vitesse, Maurice réussit à tourner sans pencher !!! Ca a au moins le mérite de permettre à Dany d'admirer le paysage et aussi d'éviter le troupeau de chèvres au détour d'un virage dont certaines décident de traverser la route justement au passage de la Virago ! C'était sans doute un moyen télépatique qu'à trouvé Mesrine pour communiquer à distance avec son maître Dark Maurice...

Pas facile de fermer la marche dans ces conditions ! Rester derrière Maurice, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi ! Mais par bienviellance envers notre ancien je décide de ne pas le laisser seul et lui permet donc de retrouver le lieu de rdv que les autres piliers ont déjà atteint.

Vu de l'autre côté, le Pont d'Arc est un site classé qui vaut vraiment le détour. Ensuite on a le choix entre rejoindre directement le camp de base, aller faire le plein ou faire quelques courses pour les crounchs du soir.
La dernière soirée au resto est prétexte à de nombreux fou rires. La photo de groupe officielle, avec cette fois-ci la joyeuse troupe au complet, se fait bien évidemment devant le bar !!

Dès le retour au camp de base les bouteilles et autres crounchs sont de sorties. Chansons paillardes et dégustation des spécialités sont au programme. Mange Mathieu, mange !! :-) Le néo-respectable ne tient pas trop le choc et il apparait qu'il a finalement bien choisi son camp.

Surtout au moment où c'est à Dany de lever son verre rempli soi-disant de wisky-coca : Fred hume le breuvage et confirme... Il n'en fallait pas pas plus pour déclencher un nouveau fou-rire de Frany et Dany qui nous apprendront le lendemain qu'il n'y avait dans le verre que l'infame liquide ricain.

Vers 2h du matin chacun rejoint son bungalow pour ne pas être à la ramasse le lendemain. Peine perdu pour les respectables qui le sont de toute façon à longeur de temps.

Le chemin vers le ptit dej' se fait à moto tous sacs faits pour les plus pressés, ou à pied pour les plus sportifs : des djeuns évidemment !
Maurice se rend compte qu'il a égaré ses lunettes ! Après ses baskets à la Pelle III, il va finir par oublier sa Virago la prochaine fois !

Vient le temps des au-revoirs. Chaque groupe s'élance pour le retour dans les foyers sous un ciel clément mais des températures un peu fraîches. Les respectables, connaissant leur vitesse de limace alcoolisée, partent les premiers afin de rentrer avant l'automne.
Les parisiens prennent leur temps et décolent après 10h. Sachant le peu de route que j'ai à faire et souhaitant profiter des derniers instants de ce week-end !